domenica 20 novembre 2011

L'ex-soldat Lacoste veut recevoir des traitements en Italie


Publié le 20 novembre 2011 à 05h00 | Mis à jour le 20 novembre 2011 à 05h00

L'ex-soldat Lacoste veut recevoir des traitements en Italie

Ian Bussières
Le Soleil
L'ex-militaire Pascal Lacoste annoncera cette semaine qu'il crée une fondation afin d'amasser l'argent nécessaire afin qu'il puisse recevoir des traitements en Italie pour une intoxication à l'uranium appauvri, des traitements qui pourraient ensuitelui servir à intenter des poursuites contre le gouvernement du Canada.
«J'ai parlé à mon avocat, et mon plan de match est très simple : je vais mettre une fondation sur pied pour aller me faire traiter en Italie, car ce pays reconnaît depuis 2008 que des soldats ont été intoxiqués à l'uranium appauvri et les traite en conséquence», a-t-il dévoilé.
L'ancien soldat souhaite se rendre là-bas en compagnie d'un archiviste qui rédigerait un rapport détaillé. Il subirait d'abord divers tests et analyses, se soumettrait ensuite à un traitement et subirait de nouveaux tests et analyses une fois ce traitement complété.
«Si je vais en Italie avec un archiviste crédible, je pourrai ensuite utiliser ces données pour «challenger» le gouvernement canadien jusqu'en Cour suprême pour qu'il reconnaisse enfin que des soldats canadiens ont souffert d'avoir été exposés à l'uranium appauvri», ajoute celui qui dit mener ce combat pour tous ses frères d'armes.
«J'accepte d'être le cobaye, et l'énergie que je retrouverai après avoir reçu mon traitement, je m'en servirai pour me battre afin que soit enfin reconnue cette intoxication», enchaîne celui qui prétend avoir été intoxiqué lors d'une mission en Bosnie en 1996 et 1997.
Uranium appauvri
Depuis cette mission, Pascal Lacoste souffre de plusieurs problèmes de santé, dont de la fatigue et des douleurs chroniques, et il est convaincu que l'uranium appauvri est également la cause de sa stérilité.
L'Organisation mondiale de la santé a réalisé de nombreuses études sur la dangerosité de l'uranium appauvri, mais aucune n'a fait de lien avec les problèmes de santé dont certains militaires disent souffrir.
De son côté, le ministère des Anciens Combattants justifie sa position en s'appuyant sur les conclusions d'études américaines selon lesquelles des soldats fortement exposés à l'uranium appauvri, entre autres ceux qui vivent avec des éclats d'obus contaminés à cet élément, n'en auraient conservé aucune séquelle.
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