AIPRI, MARTEDÌ 16 AGOSTO 2011
Le plutonium de Iitate-MuraL’annonce de la découverte hors de la zone interdite à Iitate-Mura de plusieurs milliers de Bq (par kilo de sol ?) de Neptunium 239 constitue une preuve irréfutable de la contamination des terres avoisinantes (et des poumons…) par le plutonium 239, l’un des plus redoutables radioéléments artificiels qui soit puisqu’un seul gramme « aérosolisé » contient le terrifiant potentiel de 10 millions de doses létales par cancer du poumon. Cette découverte met fin à plus de 4 mois de criminels mensonges contre l’humanité dignes d’une cour martiale internationale. Le Np239 décroit en effet en Pu239 et sa détection prouve sans discussion aucune une contamination par le plutonium. L'AIPRI n'ignore pas les inconnues qui accompagnent cette annonce préliminaire (fiabilité, certaine à nos yeux, ou non de la confidence scientifique rapportée, quantité imprécise des Bq relevés, durée indéfinie de la décroissance de ce Np239 à savoir du temps écoulé entre les retombées et l'analyse spectométrique conduite en laboratoire qui suppose un prélèvement d’échantillon de sol, profondeur indéterminée du carottage effectué pour les prélèvements). Néanmoins en dépit de ces incertitudes l’AIPRI ne peut s'empêcher de notifier sans détour que le dépôt surfacique du plutonium à lui seul suffit à décréter zone interdite ce territoire encore en partie habité. L’AIPRI ne peut qu’exiger l’immédiate intervention de toutes les autorités nationales et internationales. L’AIPRI ne peut non plus manquer d’enjoindre les chercheurs à lever sur le champ ces incertitudes sans attendre la publication de leur « paper ». Il est des vies et des enfances sous attaque radiologique à Iitate-Mura dont il faut se soucier bien plus que des longs délais des éditeurs. La radioprotection n’est pas un exercice universitaire. C’est une impérative urgence et un devoir impérieux pour les savants munis de spectromètres, car chacun sait, comme le soulignait souvent MEA, qu’un spectromètre ne ment pas.
Données approchées et extrapolation conditionnelle : Si.. alors…
Le 93Np239 a un point de fusion de 644° et une période radioactive de 2,355 jours au bout de laquelle il réduira son activité de moitié. Son activité spécifique est de 8,56541E+15 Bq/gr. C'est un éméteur bêta négatif de 0,722 MeV qui décroit en plutonium 239. Son coefficient de dose par inhalation officiel (ce qui ne veut point dire exact) est de 9E-10 Sv/Bq d’où l’on dérive qu’une dose létale « vaut » 5,55E9 Bq (5/9E-10 = 5,55E9), « pèse » 6,49E-7 gr. et qu’un gramme de Np239contient 1,542 million de dose létales potentielles de 5 Sievert.
A titre exclusif d’hypothèse provisoire que nous n’hésiterons pas à corriger si nécessaire, voire démentir à notre plus grande satisfaction, nous admettrons ici que ces « plusieurs milliers de Bq de Np239» dont relatent les post sont bien des « Bq par kilo de sol » et se chiffraient au moment de l'analyse spectrométrique à 4000 Bq/kg (4,66E-13 gr) ce qui voudrait dire 96000 Bq/m2 pour un carottage de 0,02 m (2 cm) et une densité moyenne normale du sol de 1200 kg/m3. ((Bq/kg) * (kg/m3) * mètres de profondeur = Bq/m2) Nous admettrons également que 40 jours se sont écoulés entre le dépôt au sol et l'analyse qui a été faite après le 20 Avril.
Première question. Si il y avait 4000 Bq/kg de Np239 au moment de l’analyse combien y en avait-il 40 jours avant?
Première réponse : 519 millions de Bq/kg de Np239 40 jours avant. (4000/(Exp (40 * -0,69314718/2,355)) = 519 millions de Bq/kg pour 6,06E-8 gr. (Activité observée/Activité spécifique = gr.) et 1,5232641E14 atomes de Np239(519E6/(0,69314718/2,355) = 1,5232641E14). Si cette masse de 6,06E-8 gr./kg était le fait d’une seule et unique particule de Np239 elle aurait eu un diamètre de 17,88 micron et si cette masse était faite de particules inhalables de 2 micron de diamètre il y en aurait eu 714 ayant chacune une activité de 7,27E5 Bq. Enfin si il s’agissait de particules encore plus petites et aérodynamiques de 10 nanomètres (~26700 atomes) il y en aurait eu 5,71 milliards ayant chacune une activité de 0,0908 Bq.
Deuxième question. En 40 jours combien de ces atomes de Np239 se sont-ils transformés par décroissance en 94Pu239 et quelle est l’activité présente de ce Pu239 engendré « post-retombées » ?
Seconde réponse : En 40 jours 1,5232523E14 atomes de Np239ont transmuté en Pu239 et aujourd'hui cette masse de 6,045E-8 gr. de Pu239 émet 137 Bq/kg. Ces 137 Bq/kg de Pu239 issus de la décroissance des retombées signifient, pour un carottage de 2 cm, une contamination surfacique de 3288 Bq/m2 (zone de droit au relogement) et pour un carottage de 4 cm 6576 Bq/m2 (zone inhabitable d’évacuation obligatoire).
En outre, même pour un carottage minimal de 2 cm, du fait qu’au Pu239 « créé » « après » les retombées s’ajoute sans aucun doute du Pu239 « directement retombé » porte la zone au-delà des 4070 Bq/m2, valeur pour le plutonium qui institue la zone interdite.
Que fait l’AIEA ? Que faire de l’AIEA ?
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